samedi 23 décembre 2017

Les flammes jumelles

23.12.2017


Notre relation est probablement la plus belle que j’ai jamais vue de ma vie, et c’est probablement aussi la plus minable. « Vue », parce que pour trouver des références compréhensibles à poser sur notre vécu je dois aller rechercher parmi toutes les relations que j’ai jamais rencontré/lues/vues/entendues ever, et donc pas seulement les miennes. C’est un ovni.

Tu as déjà entendu parler d’une relation comme ça ? Qui va jusque là, qui passe par ces chemins-là ? Qui aboutit à ça ? Pas moi.

C’est pas ce truc où j’essaye de dire que ma relation est la plus unique de toutes, c’est un aveux. Il fut très difficile de mettre le doigt sur ce qui se passait exactement et c’est probablement ce qui est, et ce qui fut le plus dérangeant tout du long. Cette question :

« Mais qu’est-ce qui se passe ici putain ?! »

Minable parce que, au-delà du côté éminemment spirituel et transcendentalement bizarre de tout ça, cette relation nous a révélé dans une humanité qui fait peine à voir. On s’est mis minable, on a mis l’ensemble de notre entourage minable, mais moins (ce qui nous sauve un peu). Sauf nos familles respectives, auxquelles on a probablement fait le plus de tort. Avions-nous raison ? Je pense que oui, nous avons fait les choix qui s’imposaient. Est-ce qu’on y a pris du plaisir ? Non, les choses ne sont pas si simples.

Pour comprendre, il faut d’abord admettre ce que nous avons admis par la force des choses. Il faut aller voir au fond des égouts de l’humanité, et il faut aller voir sur les sommets les plus hauts. Bref, il faut être complètement fou, et désespéré pour comprendre. Si un jour quelqu’un lit ces lignes et comprend, sachez que je vous vois, je vous connais. Vous portez en vous cette germe de désespoir que vous voulez cacher au reste du monde. Mais vous ne me la ferez pas à l’envers.

Avez-vous déjà fait ce rêve où vous étiez complètement nus au milieu d’une foule de gens qui vous regardaient et riaient de vous ?

Pas moi. J’étais trop occupée à sauver le monde d’une horde de zombies façon Indiana Jones sous crack, ou tout simplement en train de courir pour fuir un ennemi qui s’avère pitoyablement n’être que moi-même.

Avez-vous déjà marché dans la rue comme si l’entièreté de votre corps était en feu et que le souffle des flammes vous traversait de part en part, comme si vous n’étiez rien, rien d’autre qu’une armature en mouvement qui évolue dans un univers aux forces mouvantes ?

Ça, par contre, je l’ai fait. Je le fais encore. C’est comme ça maintenant. C’est la complète vulnérabilité, quand je ne suis pas assez occupée à me regarder moi-même pour essayer d’agir en fonction de mon fort intérieur qui, en réalité, ne m’est pas aussi accessible que j’ai toujours bien voulu le croire.

Comment ça c’est intense, alors comme ça c’est too much ? J’en fais trop ? Mensonges ! J’en fais pas assez. Les esprits humains semblent végéter, juste comme le mien avant que je ne rentre dans cette espèce de vortex relationnel. Oh, on croit qu’on sait. On croit qu’on connait des choses, on avance les poches remplies de certitudes. On croit qu’on veut, on croit qu’on peut, on croit tout court. J’ai la foi, vous savez ? Ce n’est pas une revendication, c’est une observation neutre.

Alors aujourd’hui j’essaye de faire ce truc que j’avais tant de facilité à faire avant : observer ma vie de manière complètement égocentrée et dénuée de jugeote, pour essayer de retrouver dans ma mémoire les fragments de ce qui s’est passé quand tout ça a commencé.

Voyons voir.

Oh. Ca me semble si inintéressant aujourd’hui. Avez-vous remarqué que, plus vous vivez dans l’instant présent, et plus votre histoire vous semble sans intérêt ? Un peu comme lorsque vous êtes enfant et que votre mère tente de créer un lien factice entre vous et elle. Elle vous demande alors ce que vous avez fait à l’école et ce que vous avez mangé à la cantine, après avoir échoué à vous faire simplement raconter votre journée. « Je ne sais pas », ou, en d’autres termes : « Je m’en fou de tes questions, ce qui est passé est passé, qu’est-ce qui t’intéresse tant là-dedans maman, sérieux ? ». Oh, bien sûr, une enfant de 7 ans ne dirait pas ce genre de choses. Elle les pense, seulement. Je me souviens mieux de mon enfance justement parce que j’ai cru comprendre que ce n’était pas satisfaisant pour ma mère si je n’avais aucune histoire à lui raconter sur ma journée. Et c’était insatisfaisant pour mes « amies » au collège si je n’avais pas une personnalité bien affirmée. J’ai cru comprendre ? C’était comme ça, il fallait le faire. Et je me décortiquais avec toute la haine du monde au lieu de crier : « Mais laissez-moi vivre ! ».

Est-ce que tu peux t’identifier à mon histoire ? Eprouver cette compassion que tu attends d’éprouver quand tu lis quelque chose à propos de quelqu’un ?

Alors tu devrais très certainement détester l’histoire de Marcel (appelons-le ainsi). Oh, il n’a pas eu ce genre d’histoire qu’on aime lire. Il n’était pas le héros de l’histoire, même dans sa tête. Car bien qu’il arrivait toujours à se mentir au point de croire qu’il jouait le rôle de la victime, eh bien, il ne se plaçait pas dans le rôle du héros. Pas comme nous. Tu sais, nous, les gens qui avons appris à façonner une personnalité que nous avons voulu la plus sympa et intéressante possible, histoire de ne pas se faire chier dans notre vie.

Marcel n’en a que faire de se faire chier dans son histoire, puisque d’histoire, il n’en a pas. Il n’a que des bribes, des échos, des esquisses de scénario, décousu. Déformé, flou et incomplet. Son histoire a plus de trous que mon CV d’inadaptée sociale.

Et comment font deux personnes aussi dramatiquement communes pour créer un drame si fort qu’elles se sentiront enfin vivantes ?

La transcendance. Hm.

Ou plutôt, le déni d’humanité. Ni conscient ni assumé, ni porté fièrement ni même exhibé. Juste là, tapi dans l’ombre, attendant le moment propice pour foutre vos vies en l’air et révéler ce que vous avez toujours été : la vie elle-même. La perfection incarnée. Et qui recherche ça parmi les humains ? Qui veut redevenir un animal et cesser de croire en la supériorité de l’intellect ?

Je l’ai déjà dit : les fous, les désespérés, ceux qui souffrent et ceux qui ont assez de bourgeoisie dans les veines pour se poser ce genre de question à la con.

Pourtant l’argent, Marcel et moi on n’en a rien à foutre. Surtout Marcel, parce que lui, l’argent, il en a jamais eu. Et moi, j’en ai eu tellement marre que j’ai préféré devenir vagabond. A quoi ça sert, l’argent ? C’est ça la vraie question. A quoi ça sert ? A quoi ça SERT bon sang. L’argent ça sert. Arrêtons donc de croire que l’argent c’est une valeur à part entière, l’argent c’est rien, c’est rien qu’un moyen, mais soyez au moins lucide sur le but dans lequel vous utilisez l’argent. Si l’argent servait à torcher les culs peut-être qu’on verrait tout de suite en quoi c’est problématique d’en garder autant dans un coffre à la banque, ou pire, d’essayer d’accumuler un chiffre, aussi significatif qu’un trophée acquis grâce à votre temps passé sur League of Legend.


On fera quoi, Marcel et moi, quand on sera grand ? L’adulte existe dans un monde où les enfants ont désespérément peur. Il faut alors se créer un statut, constater la maturité de manière chiffrée, d’après une échelle, graduée, et les commentaires approbateurs des autres bébés en manque d’affection qui vous dirons « Bravo, vous avez réussi ». Et on s’auto-congratule d’être adulte ou de ne pas en être, c’est selon.

Oui mais il faut bien se reconnaître, me direz-vous. L’humain est un animal grégaire, il doit pouvoir créer une tribu facilement, en un seul coup d’œil déterminer qui sont les gentils et qui sont les méchants. A moins que ?

Le métier n’est donc pas une façon simple de classer les enfants selon une échelle de valeur digne du plus élaboré conservatisme indien ? M’aurait-on menti ?

On s’intéresse alors à nos passions, car ce que l’on aime faire nous définit n’est-ce pas ? Alors moi je veux faire « lectrice » même si ça fait rire tout le monde et que ça n’existe pas. Oh et puis zut, de toute façon je ne lis plus autant (c’était juste ma façon de ne pas dormir).

Marcel il veut devenir écrivain. Il prenait ça très au sérieux comme quelque chose que l’on met sur un piédestal avec trop de ferveur pour que ce soit honnête. Marcel veut, en réalité, sauver le monde. Mais à la différence de beaucoup, il prend ça tellement à bras-le-corps qu’il le fera probablement. On veut tous sauver le monde, n’est-ce pas ? A notre façon, on veut sauver le monde, et la raison pour laquelle on veut sauver le monde est qu’on sait qu’il ne tourne pas rond. On veut sauver le monde pour sauver notre apparence, le monde c’est nous, mais chut, c’est un secret.

Marcel non, il ne veut pas se sauver lui-même, parce qu’il sait comment vivre sans s’aimer. Il suffit de ne pas y penser et de se droguer à la vie.

C’est là que j’interviens, et que je lui explique avec mes grands sabots comment fonctionne l’authenticité. Je lui explique avec tellement de détermination que Lénine en aurait fait autant pour nous convaincre qu’un ordre nouveau pouvait nous mettre tous sur un pied d’égalité. L’égalité, moi j’aime ça. Marcel aussi, mais seulement quand il peut ne pas en faire partie. Alors il m’éjecte, un peu comme on pousse du doigt le moucheron qui vient de s’écraser sur notre casque de moto.

Quel insubordinateur, ce Marcel. En plus, j’étais même pas vraiment attachée à ce qu’il comprenne, voilà, je suis comme ça, je sais reconnaître les cas désespérés. Ben oui quoi, je sais quand il est bon de s’arrêter, moi. Je suis une personne mesurée et fiable. J’ai des valeurs, vous comprenez ? Marcel il comprend pas, alors il faut que je lui prouve. C’est stupide, car après tout il ne mérite pas mon attention.

Et puis quel cœur de pierre je fais. En réalité je ne peux pas me mentir, ça je le sais, être honnête, oh, l’honnêteté j’en connais un rayon. Je me connais bien, et je sais admettre quand je fais de la merde. Donc, disons-le clairement : j’ai merdé, j’ai écouté sa musique. C’était des voix d’ange. Je déconne pas. Une chorale religieuse, avec des hommes (je déteste les voix d’hommes dans une chorale). J’ai trouvé ça merveilleux. Allez savoir, je sais aussi reconnaître quand quelqu’un m’attire. C’est stupide parce qu’il me prend de haut. Il me méprise à un point insupportable.

Non, il ne me prend pas de haut. Il est juste complètement paumé, il sait qu’il vient de tomber dans le terrier du lapin blanc, et que c’est foutu pour lui. Que fait-elle, celle-là ? Est-ce qu’elle vient d’entrer dans mon appartement qui n’est pas mon appartement ? Est-ce qu’on vient de s’embrasser ? Dois-je appeler la police ? Foutu pour foutu, il faudra attendre qu’elle décide par elle-même, et lui laisser la liberté conditionnelle d’avouer qu’elle est folle de moi. Elle le fera, dieu merci, parce que j’étais à deux doigts de me couper les veines.

« OK »

« Je crois que je t’aime »

« … »

« C’est bon, tu n’as pas à me répondre.
-Oui, on, ça ne nous engage à rien.
-Je n’ai aucune envie de rentrer dans une relation sérieuse, je suis très bien toute seule.
-Même chose de mon côté.
-Autant mettre ça au point tout de suite entre nous : un « je t’aime » n’implique pas un « je t’aime », sinon ça ne veut plus rien dire, et les mots sont importants.
-Oui mais de toute façon tu sais déjà ce que j’en pense.
-Je sais tu m’avais déjà dit, ce… Truc.
-Je t’avais déjà dit « Je t’aime »
-Oui. On n’est pas obligé d’en parler.
-Non. »

C’est foutu. Il m’a eu. Le salaud. Et dire que j’étais à deux doigts d’être libre comme, « vraiment libre ». Et indépendante. Je ne l’ai jamais été. J’ai toujours été pitoyablement dépendante de l’attention des autres. Je ne veux pas que ça recommence.

Mais qu’est-ce qui est plus important que l’amour, hein ? La confiance ? Oui, voilà. C’est ça. La confiance, c’est fiable, c’est solide. La confiance, on peut compter dessus pour savoir ce que vaut une personne, et si on doit rester avec ou pas. Partir, maintenant, je sais faire. Cette fois, je sais que je sais comment partir. Alors s’il le faut je partirai. Je suis prête.

« Serrons-nous la main.
-Quoi ?
-Serrons-nous la main ! C’est moins cliché qu’un baiser.
-De ?
-Prends-moi la main !
-D’accord.
-Tu sais ce qu’on est en train de faire ?
-De, heu, non ? Un mariage païen ?
-Un pacte.
-D’accord.
-Tu as attendu assez longtemps, je culpabilisais de ne pas pouvoir te le dire, mais ce soir j’ai pris ma décision. Quand je commence à aimer, j’aime jusqu’à ma mort, et ce même si le couple ne dure pas. Alors tu sauras qu’il en est de même pour toi. Maintenant, on peut commencer à fonctionner comme une équipe. »

J’ai toujours aimé les cérémonies bien faites et les grands discours, je crois bien que ce n’est plus du tout le cas aujourd’hui. Mi- amusée, mi- lassée. J’ai entendu 100 fois mes vieux discours remplis de superlatifs. J’écris des Blockbuster dans ma tête à longueur de journée et ce, même si le personnage principal est une cendre de cigarette. Vous avez de la chance que je parle de deux humains réels aujourd’hui, dans mes moments les plus fous je peux parler de Jésus et du diable –ça va, vous respirez encore ?

Bien.

Parce que ce n’était que le début. Marcel et moi on s’est pacté et empaqueté dès le début de notre relation ou presque. C’est un train à grande vitesse que vous venez de prendre. Le vin rouge sur le mur, le « Oh, alors c’était toi, hohoho, c’est drôle enfoiré c’est moi qui ai dû nettoyer la tâche que tu as faite sur le mur de mon coloc atteint de psychopathie ». Le « Ahaha je ne suis pas désolé du tout », « J’aime ta veste », « J’ai dormi dehors avec » et trois faux-semblants plus tard on se tenait la main dans le parc en regardant des écureuils.

(Toute ressemblance avec des faits réels est délibérément volontaire).

Il a fallu essayer de mener un quotidien normal dans une relation dont il fallait sans arrêt pousser les bords car elle commençait à tout envahir de son ombre menaçante. La fac, le boulot, les copains, les courses au supermarché. J’ai vu mon quotidien se découper comme les quartiers d’un diagramme en camembert trop coulant, dont la pâte commençait à empiéter sur la globalité de mon espace mental. Est-ce que j’étais amoureuse ? Non .
Est-ce que je l’aimais ? Oui.
Qu’était-il pour moi ? Qui peut le dire ?

Je découvrais alors qu’il est parfois impossible de mettre des mots sur ce qu’on ressent. Etant donné que j’avais toujours été déconnectée de moi-même jusqu’alors, c’était une première. Je n’ai compris que ça signifiait que je vivais l’instant présent que bien des mois plus tard. L’instant présent ? C’est quoi, ça se mange ? Est-ce une nouvelle invention new age ? Comme le camembert, non ? Ces gens-là ont la fâcheuse habitude de créer des concepts qui puent.

Alors, là, c’est vraiment devenu malsain. Dans le sens où il n’y avait plus aucun sens. Marcel découvrait que l’existence pouvait avoir une continuité logique tandis que je perdais progressivement toute source de fierté. Partir ? La bonne blague. Marcel ne sachant pas ce qu’est la fierté ni même la bienséance, il m’a projeté dans cet univers étrange où on peut dire tout et son contraire dans la même phrase sans perdre son sérieux. Allô Alice, je suis perdue, j’ai joué toutes mes cartes et il est encore là. Je ferme les yeux, et il disparaît, je les ouvre, et il n’est plus là. Tu me vois, tu me vois plus.

La réalité n’a jamais semblé aussi insaisissable.

Que dire des souvenirs de Marcel emplis de culpabilité ?

Rien.

Parce qu’il n’est pas possible de jouer aux échecs avec des quilles, Marcel a dû s’y prendre avec patience, constance et minutie pour éviter de regarder la réalité en face, et pour m’éviter moi. Et pour essayer d’esquiver les assauts d’un bulldozer qui croit encore que c’est la guerre au Vietnam. Réveille-toi, GI Joe, tu fais flipper tout le monde avec tes conneries. Marcel il flippe grave, là. Si tu continues, il va t’en foutre plein la gueule.

Tous les soldats finissent par rencontrer cet ennemi qu’ils doivent tuer mais qui a des yeux trop humains. C’est de ces yeux-là dont on se souvient la nuit.

Mais moi pas. Alors j’ai rien vu venir.

Vlan.

Ce n’était pas à proprement parler une porte qui se claque au nez. Plutôt un coup de fil depuis l’étranger, un coup dans le ventre. J’en ai vomi. J’ai rien pu manger pendant des semaines. Morte, mais vivante encore. Il fallait avancer.

Je lui avais fait le coup tellement de fois que je n’ai même pas eu l’honnêteté de me demander où étaient passées ses émotions, à lui, quand je lui montrais qu’il était inadéquat. Mes émotions, là, je les sentais passer. Ou plutôt non, je dirais qu’elles ont donné naissance au « petit monstre dans mon ventre ». Cette douleur avec laquelle on avance, j’en étais littéralement pliée en deux.

« Je ne te dirais pas de passer à autre chose, parce que j’ai perdu tout espoir d’entrevoir une logique, ou juste du bon sens, dans votre relation.
-Merci bien.
-Maintenant il suffit juste de regarder en toi-même : Qu’est-ce que tu veux vraiment?
-J’aimerais que ma réponse soit différente, mais je suis tout bonnement incapable de me mentir à ce point. Bon sang je suis une putain de sociopathe.
-Et ?
-Je l’aime !
-Et donc ?
-Et donc j’en ai rien à foutre. Je vais le récupérer.
-Ahaha, j’en étais sûre.»

« …Et cette fille, elle te plait en fait.
-Elle est capable de faire des choses impressionnantes.
-C’est vrai qu’elle a l’air parfaite pour toi… Je l’aime bien ! Elle est drôlement badass ! Juste, c’est fini avec ta copine ?
-Oui.
-Ah bon ! OK n’en parlons pas, si tu ne veux pas.
-Je peux te raconter un peu de mon voyage, si tu veux. J’ai écrit.
-Super ! »

Pauvre Marcel. Pourquoi passes-tu toujours pour le méchant de l’histoire ?

J’essaye de rétablir la vérité.

La vérité à propos de nous, la vérité à propos de ce que c’est que d’être humain. La vérité à propos du bien et du mal. Pas « ma » vérité. L’histoire est subjective, mais j’y place les faits importants trop longtemps ignorés et le lecteur est seul juge. Puisqu’on en est réduit à juger tout ce qui bouge.

Pan !

Permis de tuer, James Bond. Il y a toujours des blessés dans ce genre d’histoire. Heureusement ! Ne laissons plus figées nos histoires molles. Brisons les barrières et écrivons une fois encore la genèse, hein ?

Pour Marcel et moi, en tout cas, c’était la seule issue.

Et on l’a fait.

Fin de l’histoire.

Début de la vie.

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